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Le cancer du sein
Le cancer du sein
  • Les ressources mises à disposition pour lutter contre le cancer du sein sont très inégales. Elles varient selon le niveau de développement du pays, ainsi les chances de s'en sortir ne sont pas les mêmes pour tous.
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13 janvier 2013

La reconstruction mammaire

 La reconstruction mammaire

La reconstruction mammaire est un luxe dont seules les personnes ayant des larges moyens financiers ou habitants dans un pays qui possède la Sécurité Sociale ou un équivalent, peuvent bénéficier. Par conséquent, cette opération est généralement proposée dans les PID (pays industrialisés et développés) et dans les PED (pays en voie de développement).

La reconstruction mammaire après un cancer du sein a pour objectif de restaurer le sein même si celui-ci reste toujours différent de l'autre sein, notamment à cause des cicatrices. Il peut y avoir une reconstruction mammaire immédiate c'est-à-dire pendant la chirurgie du cancer du sein, dans ce cas, la patiente évite de vivre avec un seul sein pendant une période donnée. Sinon il peut y avoir une reconstruction mammaire différée, c'est-à-dire réalisée après la fin du traitement, ce qui implique une seconde intervention. Le chirurgien va pouvoir redonner du volume et un galbe au sein, puis reconstruire l'aréole. Il y a deux ou trois interventions qui s'espacent de trois à six mois  :

 

● Pour commencer, le chirurgien reforme le volume du sein à l'aide d'une prothèse interne et/ou par reconstruction avec un "lambeau" de peau, de graisse et de muscle.

→La reconstruction par prothèse mammaire consiste à mettre un implant mammaire (une prothèse) dans le sein. Il y a quatre sortes de prothèses : les prothèses avec une enveloppe de silicone remplie de sérum physiologique,  celles en gel de silicone et celles, dites "expandeur", avec un mélange des deux et qui ont une petite valve pour qu'on puisse augmenter le volume de la prothèse en douceur, au cour de séances de gonflage, en piquant la peau. Il existe deux formes : la prothèse ronde et la prothèse anatomique dont la forme s'adapte au sein, celles-ci sont les plus utilisées en reconstruction mammaire.

L'intervention prend une à deux heures et se passe sous anesthésie générale. C'est la reconstruction mammaire le plus souvent choisie car il y a peu de cicatrices.

Cependant il y a aussi des inconvénients par exemple, les prothèses remplies de sérum physiologique peuvent se dégonfler ou avoir un aspect figé. Et les prothèses remplies de gel de silicone qui ont l'avantage d'être plus résistantes, sont plus souples et peuvent avoir une forme variable afin de s'adapter au sein, possèdent malgré tout de petits risques de fuites. Dans le cas des prothèses dites "expandeur", les séances de gonflage coûtent chères et sont assez douloureuses.

→La reconstruction mammaire par "lambeau" consiste à prélever un "lambeau" de peau provenant du dos, du ventre, des fessiers, ou des abdominaux et/ou d'une expansion tissulaire. (croissance de tissus et d'os provoquée par les chirurgiens) , pour le placer sur le thorax. Cette reconstruction mammaire impose des cicatrices, mais elle est aussi d'excellente qualité et peut se faire sur pratiquement toutes les patientes, bien qu'elle soit fortement déconseillée aux fumeuses car celles-ci ont des vaisseaux sanguins en mauvais état. L'intervention est longue et compliquée, par rapport à celle de la reconstruction mammaire par prothèse mammaire interne. Les "lambeaux" les plus utilisés sont le lambeau du grand dorsale (provenant du dos), le lambeau du grand droit (provenant de l'abdomen) et la DIEP. Si aucune reconstruction mammaire par un de ces "lambeaux" est possible alors ce sera un "lambeau" prélevé sur les fessiers qui sera utilisé. Ensuite, pour améliorer la reconstruction, un "filling" est possible, c'est une  une auto-greffe de graisse visant à redonner du volume et du galbe au sein.

La reconstruction mammaire par "lambeau" du grand dorsal (il provient d'un muscle fin et large du dos), ci-dessous.

 

La reconstruction mammaire par "lambeau" du grand droit (il provient d'un muscle allant du pubis au thorax, dans l'abdomen). Cette reconstruction est aussi nommée TRAM c'est-à-dire "Transverse Rectus Abdominis Myocutaneous flap". (ci-dessous)

 

La reconstruction mammaire par DIEP ("Deep Inferior Epigastric artery Perforator flap") est une autre version de la reconstruction mammaire par "lambeau" de grand droit. (ci-dessous)

 

 

 

 

Après  la reconstruction mammaire, il faut que le chirurgien symétrise les deux seins en pratiquant une chirurgie sur le sein opposé, dans le cas où les seins sont d'une asymétrie gênante pour la patiente ( si les seins sont hypertrophiés c'est-à-dire qu'ils ont un volume trop important par rapport à l'anatomie de la patiente ou s'ils sont hypotrophiés c'est-à-dire que leur volume est trop peu important par rapport à l'anatomie de la patiente ou encore s'ils sont tombants).

Il y a plusieurs techniques utilisées selon le résultat voulu :

→Lorsque le sein non reconstruit est plus volumineux que le sein reconstruit, le chirurgien utilise une réduction mammaire sur le sein non reconstruit pour le remonter et réduire son volume.

→Lorsque le sein non reconstruit est plus tombant que le sein reconstruit, le chirurgien déplace l'aréole et le mamelon du sein non reconstruit vers le haut puis il enlève le surplus de peau en bas du sein, et remodèle la glande afin de donner du volume.

→Lorsque le sein reconstruit est plus volumineux que le sein non reconstruit, soit le chirurgien met en place une prothèse dans le sein non reconstruit (si la différence de volume est importante) soit il effectue un lipofilling en injectant un peu de graisse de la patiente dans le sein (si la différence est moins importante).

Enfin, la reconstruction de l'aréole et du mamelon a lieu. Celle-ci est aussi appelée reconstruction de la PAM, ("Plaque Aréolo Mamelonnaire"). En attendant cette opération, une mamelon adhésif avec différentes tailles, formes et couleurs est proposé à la patiente.

- Pour reconstruire l'aréole, plusieurs techniques sont possibles :

→ Le tatouage bilatéral de l'aréole, permettant de retrouver la couleur de l'aréole de l'autre sein.
→ La greffe de peau prélevée au niveau du pli, qui est entre le pubis et la cuisse afin de redonner du relief à l'aréole.
→ La greffe de peau prélevée sur l'autre aréole, si sa taille le permet.

- Pour reconstruire le mamelon, deux techniques sont possibles :

→ L'enroulement de petits "lambeau" locaux, à la place du mamelon, réalisés par le chirurgien, la couleur sera alors celle de la peau du sein reconstruit.
→ La greffe de peau prélevée sur le mamelon de l'autre sein s'il est volumineux.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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Commentaires
R
merci bien pour cet article, le fait de connaitre qu'il y a une méthode pour avoir de nouveau la beauté des seins en remplaçant le sein perdu, ça donne plus d’espoir pour les femmes qui ont perdu leurs dans un accident.
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